Gaspésie

Gaspésie

La région de la Gaspésie est absolument magnifique. Ayant de la famille qui vient de la Baie des Chaleurs, la Gaspésie ne m’était pas inconnue mais j’ai réalisé à quel point son odeur et sa beauté me manquait.

Les vacances ont donc été à saveur de famille et de nature. Quoi de plus merveilleux que de débuter en compagnie de la famille qu’on aime, dans un chalet à l’allure champêtre dans un endroit magique. Belle rencontre, bonne nourriture, bon vin, feu de camp, baignade dans la rivière Bonaventure et nouvelle expérience … La météo devait être exécrable mais comme dit mon oncle… « c’était un stagiaire qui l’avait prédit ! » Alors la météo a été superbe !

Le parc national de la Gaspésie

La route 299 est le prélude de la beauté qui nous attend. Les montagnes, les routes sinueuses, la rivière qui fait de l’œil aux pêcheurs … tout y est pour nous remplir de bonheur.

Qui a-t-il de plus ressourçant après une journée déjà parfaite ? Un lac, un coucher de soleil, des filaments de nuages qui dessinent des œuvres d’arts dans le ciel, des poissons qui sautent et des oiseaux qui gazouillent… voici le camping du lac Cascapédia où nous camperons pour 4 nuits.

La température chutera drastiquement et il fera 5 degrés les deux premières nuits. J’ai tellement eu froid que je n’ai presque pas fermée l’œil de la nuit…

Cette partie de nos vacances était dédiée à faire de la randonnée et quel terrain de jeu, ce parc national ! Chute du diable, le Pic du brûlé et le Mont Ernest-Ménard, le Tour du Mont-Albert, Mont Ernest-Laforce, le Lac-aux-Américains ! Beaucoup de dénivelé et de km pour nos jambes !

Chute du Diable

Pic du Brûlé

De toutes ces randonnées c’est celle du Tour du Mont-Albert dont j’ai envie de parler en premier car nous sommes fiers de l’avoir fait !

Mettre le cadran en vacance, quelle drôle de sensation. La journée est magnifique: soleil, ciel bleu et température parfaite pour la journée qui nous attend, un 17.8 km avec un dénivelé de 870 m.

La montée monte et monte et je suis une randonneuse « tortue » heureuse. Ken est là, derrière moi. La vue récompensera nos efforts. C’est époustouflant !

Sommet du Mont-Albert

La randonnée se poursuit sur le plateau avec un magnifique petit lac. Au bout de ce plateau, la fameuse cuve qui nous attend. Un 10.5 km de descente dans des escarpements rocailleux. De la roche en voulez-vous en vlà ! Au loin, en hauteur, des plaques de neige qui se dorlotent en soleil !

Environ 1 km après le début de la descente, une mère orignale et son petit nous offrent nos plus beaux sourires d’émerveillement.

C’est de roche en roche que nous avançons tranquillement, chacun de nos pas essayant de nous garder en équilibre sur la pointe des roches. Toujours un pied devant mais la descente est longue et ardue. Nous avalons les km doucement mais sûrement.

7 heures plus tard c’est au Gîte du Mont Albert que nous nous récompensons ! Poutine et burger au sanglier !

Petit tour au lac pour y faire tremper nos pieds fatigués, douche et c’est avec des images de montagnes à perte de vue dans notre tête que nous tombons de sommeil.

Pour le Mont Ernest-Laforce et le Lac-aux-Américains, je partirai en solo (car j’ai la bougeotte même si j’ai les jambes en compote !) alors que Ken se paie la traite de finir un bon livre.

Ce Mont est réputé pour y apercevoir des orignaux … pas de chance !

Tout en haut c’est une vue de 360 degrés qui m’attendait. C’était tout simplement spectaculaire. On y voit très bien le Mont-Albert, son plateau et la cuve et toutes les autres montagnes environnantes (Xalibu, Jacques-Cartier, Joseph-Fortin, Richardson,…).

Vue du Mont-Albert

Tout en haut du Mont Ernest-Laforce, il y a une pierre avec cette inscription :

« Rassasiez-vous. Respirez profondément. Contemplez les formes, les couleurs. Ressentez le vent. Écoutez. Humez tous les arômes. Goûtez de tous vos sens ».

Voilà tout est dit.

Ensuite je me dirige vers le Lac-aux-Américains, époustouflant. J’y serais resté toute la journée tellement c’était beau et apaisant.

Lac-aux-Américains

Mon escapade était exactement ce dont j’avais besoin. 15 minutes après avoir terminé, il a commencé à pleuvoir. Comme quoi, la vie est bonne pour moi !

On terminera donc la journée à jouer aux cartes sous la pluie, lire et prendre le temps de respirer.

Avoir une toune de Noël dans la tête à cause d’un petit garçon sur le terrain d’à côté qui s’est amusé à chanter « petit papa Noël » : Check !

Parc Forillon

C’est une journée grise mais au moins il ne pleut pas. Le passage par le nord est fabuleux. La mer et les montagnes qui se côtoient avec des routes sinueuses, c’est tout simplement grandiose. À chaque virage, une nouvelle scène !

De nos quelques arrêts nous avons un coup de cœur pour Grande Vallée où nous prendrons le temps d’explorer la grève, chercher des trésors, respirer l’air de la mer et regarder au loin cette mer infinie.

Le camping « petit Gaspé » au Parc Forillon est particulièrement beau avec plusieurs terrains sur deux étages. Nous sommes sous le charme. Nous aurons donc un « cottage » ! Cuisine et feu au premier et tente au deuxième !

Plage du petit Gaspé

Grande-Grave

Un de mes coups de cœur au Parc Forillon est notre matinée en kayak pour voir les colonies de phoques communs et gris — on a appris le mot « échouerie » pour désigner cet habitat. Le kayak permet un déplacement tout en douceur et des points de vue unique. Pandémie oblige, nous étions seulement 2 kayaks doubles avec notre guide ! D’apprendre sur les phocidés et d’entendre leurs cris particuliers a été une expérience unique que j’aimerais refaire et refaire.

Respectueux des règles de distance à respecter pour leurs bien-être, il est difficile de bien voir les phoques sur mes photos mais croyez moi, il y en avait des centaines et l’expérience est bien gravée dans notre mémoire et notre coeur !

Après cette belle balade en kayak, on décide de partir avec nos vélos du camping vers l’Anse-aux-Amérindiens pour y débuter une randonnée qui nous mènera jusqu’à Cap Gaspé. Mais voilà que la route est barrée. Rien ne nous arrête, on stationne nos vélos à Grande Grave et on commencera la randonnée de cet endroit. Nous marcherons donc 15.2 km au lieu de 8 km !

Le sentier longe les côtes avec une magnifique vue sur la baie de Gaspé et des plages isolées. C’est tellement beau.

Tout au bout, le phare de Cap Gaspé est situé sur une falaise de 95 mètres. Le premier phare remonte à 1873 et permet de voir la baie de Gaspé et le golfe du St-Laurent.

Ce fut une journée bien remplie et intense mais tellement agréable et magnifique. Un triathlon : kayak, vélo et randonnée !
Gratitude !

Le Mont St-Albant de sa grande tour d’observation permet de voir sur 360 degrés les chaines de montagnes, le golf, Cap-des-Rosiers.

Percé / Ile Bonaventure

Très rapide visite de quelques heures à Percé. Nous décidons de se rendre sur l’Ile Bonaventure pour admirer les Fous de Bassan qui y reviennent chaque été pour la période de reproduction (un peu plus de 100 000 espèces). Une fois sur l’île et après une petite randonnée d’environ 4 km, on approche d’eux. Mais c’est d’abord l’odeur et les cris qui nous frappent, une expérience sonore particulière. Les observer de si près est un spectacle unique et de voir les petits se faire couver, une expérience disons intime ! Cet oiseau est fascinant et particulièrement un bon plongeur. La colonie est immense et le site de nidification est impressionnant. Un rapide passage que nous avons beaucoup apprécié.

Notre beau périple se terminera comme il a commencé, c’est-à-dire avec la visite de la famille à New Richmond et au Bic. Notre courte escapade au Bic nous a amener à gouter la cuisine de la chef réputée Colombe St-Pierre. Un pur délice.

Parc national du Bic

Notre journée au Bic nous a enchanté. Évidemment trop courte mais nous savons apprécier ce que l’on a. Les couleurs, l’odeur de la mer, le bruit de l’eau et notre petite randonnée (escalade plutôt !), tout nous a séduit. Et pour terminer tout ça en beauté nous avons aperçu une baleine au loin.

Merci à notre famille de nous avoir chaleureusement accueillis pour un rapide passage. La richesse de la famille n’a pas de prix.

C’est le coeur plein de zénitude que nous prendrons le chemin de retour vers Montréal.

Gratitude.

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