Burren National Park

L’Irlande continue de me faire vivres des émotions intenses ! Me faire sortir de ma “zone de confort”.

Quelle journée ! Parlons randonnée et paysage particulier avant d’entrer dans les émotions !

J’ai réussi à me rendre au “Burren National Park” pour y faire une magnifique randonnée de 3 heures. De la Roche à perte de vue ! D’ailleurs le mot “Burren” provient de l’irlandais Boíreann qui signifie …endroit rocailleux !

Le paysage est loin de nos montagnes verdoyantes ! C’est spectaculaire! Unique. Un grand plateau de calcaire sur plusieurs kilomètres. J’ai lu que le plateau ce serait formé il y a environ 350 millions d’années !

Les différents sentiers sont marqués par des cercles de couleurs… dans ce paysage gris il est alors assez facile de les repérer.

Par contre comme on marche le nez rivé au sol pour une question de sécurité et d’équilibre il faut tout de même porter attention car on peu facilement dévier du sentier. Une roche est une roche et très difficile à distinguer les unes des autres ! Plusieurs portions du sentier se trouvent sur ces espèces de roches crevassées et fissurées qui nous fait jouer à l’équilibriste! Fascinant!

À gauche, à droite, en arrière et en avant = roches à perte de vue !

J’ai été chanceuse d’avoir seulement quelques nuages de pluie de 5 minutes mais rapidement les roches deviennent très glissantes!

Histoire d’émotion maintenant ! Comme le parc national n’est pas très bien desservi par le bus et que je voulais vraiment voir des roches (!) j’ai réussi à trouver quelqu’un à l’hostel que passait à travers la ville de Corofin pour m’y déposer.

Au “tourist information” de Ennis on m’avait dit qu’il y avait un bus qui partait à 17:00 de Corofin pour revenir à Ennis où je loge. C’était parfais car ça me permettait de m’amuser toute la journée dans le parc national et faire plusieurs randonnées.

Ah ah ah !

Mauvaise information. Une fois la bas j’ai appris qu’il n’y avait pas de bus, en fait un seul, mais à 9:00 le matin!

Je suis donc partie faire ma randonnée avec des “petits soucis ” au ventre à savoir comment j’allais revenir … j’ai probablement pris 2 km avant d’oublier cela et vivre le moment présent … voir des roches ! Et ne pas tomber !

Après ma randonnée j’avais donc 3 options: prendre un taxi (qui coûte la peau des fesses), marcher (13 km – je savais que j’étais capable) où vivre ma première expérience de faire du pouce …

Marcher 13 km et faire du pouce allaient ensemble ! C’est les papillons au ventre et le vent dans les cheveux que je me suis lancer dans cette aventure ! Bon sang que j’étais stressé ! Un par l’expérience et deux par l’état de la route. Imaginez une route double sens avec aucun accotement, sinueuse et vitesse de 80 km/h.

Bref après environ 15 minutes de marche une gentille dame de la place et son fils m’ont accueilli dans leur voiture. Elle m’a dit qu’elle était arrêté parce que c’était trop dangereux de me laisser marcher sur cette route !

Vous connaissez ma sensibilité ! Quand la voiture s’est arrêté et que je me suis approché de celle-ci (bizarre comme feeling) et bien j’ai fondu en larme ! Qu’elle a du me trouver bizarre sur le coup! Nous avons jasé et c’était un moment divin.

Un: de fierté d’avoir passé par dessus ma peur de faire du pouce

Deux : que quelqu’un ce soit arrêté pour moi

Trois : de réaliser que je n’étais pas obligé de marcher pendant 2:30 sur une route dangereuse

C’est bizarre car l’émotion qui m’habitait pendant mes 15 minutes de pouce n’était pas de l’excitation et de l’adrénaline de nouveauté mais plutôt du désarroi et à la limite d’échec et de pauvreté. Mon esprit peut être très malsain pour moi quand il veut ! J’apprends à le comprendre, parfois l’ignorer et parfois à le calmer. Pourquoi pauvreté … j’ai toujours eu la pensée que les gens qui faisait du pouce était parce qu’il ne pouvait pas se payer le bus. C’est sûrement vrai mais c’est aussi tout simplement une autre façon de voyager.

La vie est fait d’expérience … qui me font grandir et mieux me connaître à tout coup !

Ah Irlande 🇮🇪 que je ne t’oublierai jamais !