Trek J-7

Tout un début de journée à l’auberge Meo Vac (province de Ha Giang)! Tout est humide, on peine à s’organiser, je n’ai toujours pas terminé le J5 de mon blogue … chaque minute de libre je tente de télécharger les photos choisies ! Nous vivons tellement d’événements à chaque jours que tout se mélange dans nos têtes ! Une chance que nous en avons trois ! Le blogue est un beau travail collectif du bureau 211! On dit qu’ensemble on va plus loin. C’est tellement vrai.

Au départ, les motos sont stationnées devant la minivan. .. pas de trouble Hoang les déplace en un rien de temps … même pas le temps de finir le blogue!

Retour des routes en lacet … et de la brume!!! Pas de problème tout le monde a pris sa Gravol! Finalement on descend des nuages et les paysages s’offrent à nous. Que c’est beau les montagnes !

Les zigzag continuent et nous traversons une région qui semble plus pauvre. La route est également en plus mauvais état, une chance que ce ne fut pas toujours comme ça !

La route traverse un village en plein marché, où l’on vend de tout (animaux, légumes, viandes, tissus, vêtements, etc.)

Les étals sont de chaque côté de la route dont certains sont si proches que les habitants doivent se mettre entre deux rangées de vêtements pour laisser passer la voiture qui s’engouffre lentement …

Les habitants semblent avoir l’habitude car ils pensent à éviter les miroirs de la voiture. Plusieurs sont dans leurs costumes traditionnels, les couleurs sont vives, chatoyantes. C’est beau. La voiture roule lentement ce qui nous permet de prendre des photos à travers les vitres.

On continue notre chemin sinueux jusqu’au restaurant … l’hygiène y semble plus douteuse que nos autres arrêts, est-ce un lien avec le fait que la région est plus pauvre … mais la nourriture est bonne et personne n’a été malade!

Notre portion randonnée de la journée se fait au village Khuoi Khuon de l’ethnie Lo Lo noir. Notre guide local nous attend sur le bord de la route à un croisement. Il est réservé mais souriant … et devinez … il est en gougounes !

La randonnée commence par une montée abrupte de plus d’une heure. Il commence à faire plus chaud, on enlève nos chandails chauds qui ne nous quittaient plus depuis quelques jours. Et comme la communication est à son strict minimum ce n’est pas clair le nombre de kilomètres. Nous sommes rendues les pros du lâcher prise !

L’environnement est paisible, on marche aux sons des oiseaux et des grillons. On profite du moment, on sait que le retour à la grande ville approche.

On arrive au village des Lo Lo. Le bois y est omniprésent: clôtures, maisons sur pilotis, ballots de bois.

Rue principale du village.

On rencontre une famille qui fait de l’artisanat. On tisse le chanvre avec un métier à tisser, dextérité et vitesse sont au rendez-vous. Le son du métier à tisser est régulier, un peu comme un métronome et sera notre bruit de fond durant cette visite.

On nous invite à prendre le thé et il est très agréable de s’assoir sur la natte dans une maison traditionnelle de cette ethnie. L’hôtesse porte son costume traditionnel et nous montre ses confections faites main. En vrai filles que nous sommes … On achète ! Le travail de confection est splendide.

Les hôtes sortent l’alcool, de maïs cette fois-ci, et commence quelques tournées de cul sec (tchou tchou koué!). Les jeunes hommes du village viennent tranquillement nous rejoindre. Ils entrent à tour de rôle et sont au nombre de 6. On se sent dévisagé, analysé, on sent qu’il parle de nous … C’est un moment cocasse et inattendu qui est difficile à décoder mais en même temps un beau moment de partage inter culturel. Curieux de part et d’autres et avec de magnifiques sourires. Que nous sommes privilégiés d’avoir ces contacts.

Après avoir immortalisé ce moment avec l’hôtesse nous reprenons la marche pour redescendre vers la voiture qui nous attend.

La randonnée se termine vers 16:00 et nous avons un 150 km de route à faire pour arriver au lac Ba Be. Ouf! On ne pensait pas que c’était si loin …

On a droit à un 5h de route non-stop … devinez quoi … dans des routes sinueuses et dans la brume!

Évidemment, malgré la gravol, j’ai le cœur au bord des lèvres. Je suis moi-même dans la brume à travailler à ne pas vomir. Pendant ce temps, les filles se questionnent si on va arriver un jour ou si on va dormir dans la voiture. Le chauffeur demande son chemin à quelques reprises … on ne voit ni ciel ni terre.

On arrive au Homestay à 21h 15 affamées … J’ai survécu à ce mémorable trajet ! Nous avons survécu! Même après être sortie de la voiture j’ai eu la tête qui tournait pendant un bon moment.

Nos hôtes sont très accueillants. Notre chambre superbe. On soupe à 21h 30 … et hop dans le lit … demain une grosse journée de randonnée nous attend mais ça… on ne le savait pas encore !

Leave a Reply