Ribadeo vers Vilela
Journée de repos. 7 km de marche pour se rendre à la prochaine albergue et raccourcir le chemin de demain. Quel étrange sentiment de prendre son temps le matin et de laisser tous les pèlerins partir avant soi. D’être là dernière à quitter. Malgré le fait d’avoir pris mon temps je commence à marcher à 8:30, ce qui n’est pas si tard que cela ! La côte est définitivement dernière et les montagnes attirantes. C’est brumeux et mystérieux. La nature est un régal pour les yeux.
Voir les autres pèlerins me dépasser et continuer leur chemin me dérange. Pourquoi ? Ce Camino est le mien. Pourquoi prendre soin de moi m’est si inconfortables ? Pourquoi me comparer ?
Rien n’arrive pour rien dit-on.
Beaucoup de pensées bougent en moi et hier mon amie Jen a trouvé un livre en hébreu à l’albergue. “La conscience intuitive” de Ajahn Sumedho. Suite à ses lectures nous discutons de l’intuition, du contrôle, de l’esprit analytique, de la conscience… Puis en soirée je cherche à savoir si ce livre ne serait pas disponible sur internet. Et bien il l’est et gratuit ! Aujourd’hui, en repos, assis sur un banc j’en commence la lecture.
Le premier paragraphe que je lis parle de s’accepter soi même tel que l’on est et non tel que l’on pense devoir être face à un idéal. Je sens que cette lecture m’amènera la où je dois aller.
On a souvent conscience des extrêmes, plaisir et douleur, mais prendre conscience de ce qui se trouve entre les deux est magnifique.
L’après midi passe, je fais une sieste et surprise l’albergue se remplie et des visages connus apparaissent! C’est toujours agréable !
Demain il y aura d’autres trésors de la vie.
Gratitude